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Exposition
Turner, peintures et aquarelles
Collections de la Tate
En 2020, le musée Jacquemart-André présente une rétrospective de Joseph Mallord William Turner (1775-1851). Incontestablement le plus grand représentant de l’âge d’or de l’aquarelle anglaise, il en exploita les effets de lumière et de transparence sur les paysages anglais ou les lagunes vénitiennes.
Cette exposition révèle le rôle qu’ont joué les aquarelles dans la vie et l’art de Turner, des œuvres de jeunesse qu’il envoya à la Royal Academy aux fascinantes expérimentations lumineuses et colorées de sa maturité. Pour un public moderne, ces dernières comptent parmi ses œuvres les plus radicales et accomplies.
Grâce aux prêts exceptionnels de la Tate Britain de Londres, qui abrite la plus grande collection de Turner au monde, le musée Jacquemart-André accueille une exposition de 60 aquarelles et quelque 10 peintures à l’huile, dont certaines n’ont jamais été présentées en France.
Outre ses œuvres achevées destinées à la vente, Turner conservait pour lui-même un fonds considérable d’œuvres, laissé à sa mort dans sa maison et dans son atelier. Avec leur caractère propre, ces esquisses, plus expressives et expérimentales, sont certainement plus proches de sa vraie nature que celles peintes pour le public. Au total, après la mort de l’artiste, la nation britannique en 1856 reçoit un legs immense comprenant une centaine de peintures à l’huile, des études inachevées et des ébauches, ainsi que des milliers d’œuvres sur papier : aquarelles, dessins et carnets de croquis.
L’écrivain John Ruskin, l’un des premiers à avoir étudié l’ensemble de ce legs, observa que Turner avait réalisé la plupart de ces œuvres « pour son propre plaisir ». Aujourd’hui conservé à la Tate Britain, ce fonds révèle toute la modernité de ce grand peintre romantique. L’exposition dévoile une partie de ce fonds intime qui offre des points de vue uniques sur l’esprit, l’imagination et la pratique privée de Turner.
Cette monographie évoque le jeune Turner, issu d’un milieu modeste. D’abord autodidacte, il travaille chez un architecte, prend des cours de perspective et de topographie, puis entre à l’école de la Royal Academy à l’âge de quatorze ans. Insatiable voyageur, il s'affranchit progressivement des conventions du genre pictural et met au point sa propre technique.
Un parcours chronologique permet de suivre pas à pas son évolution artistique : de ses œuvres de jeunesse d’un certain réalisme topographique aux œuvres de sa maturité, plus radicales et accomplies, fascinantes expérimentations lumineuses et colorées. Associées ici à quelques aquarelles achevées et peintures à l’huile pour illustrer leur influence sur la production publique de Turner, ces œuvres très personnelles demeurent aussi fraîches et spontanées que lorsqu’elles sont nées sur le papier.
Exposition organisée en collaboration avec la Tate, Royaume-Uni
L'équipe
Commissariat
David Blayney Brown est conservateur en chef de l’art britannique du XIXe siècle à la Tate, Royaume-Uni. Spécialiste de l’art britannique et européen de la période romantique, il détient une expertise particulière dans le travail de J.M.W. Turner. Après avoir commencé sa carrière au Ashmolean Museum, Oxford, où il était responsable de la Print Room, il travaille à la Tate depuis 1986. Il a organisé de nombreuses expositions et écrit et donné de nombreuses conférences au Royaume-Uni et à l’étranger. Il est éditeur et contributeur principal du catalogue de la Tate en ligne Sketchbooks, Drawings and Watercolors of J.M.W. Turner et se trouve, parmi ses livres, Romanticism, Phaidon Art & Ideas, 2001.
Pierre Curie est spécialiste de peinture italienne et espagnole du XVIIe siècle, il a travaillé sur celle du XIXe siècle français au Musée du Petit Palais. Par la suite chargé du domaine de la peinture à l’Inventaire général, il a co-rédigé le Vocabulaire typologique et technique de la peinture et du dessin (2009). Nommé responsable de la filière peinture du département restauration du Centre de recherche et de restauration des Musées de France en 2007, il a coordonné quelques grandes restaurations de tableaux des musées nationaux (Léonard de Vinci, Titien, Rembrandt, Poussin…). Pierre Curie est conservateur du musée Jacquemart-André depuis janvier 2016.
Production et réalisation
Pour monter cette exposition, Milly Passigli, Directrice déléguée de la programmation, Agnès Wolff, Directrice de la production culturelle, Éléonore Lacaille, Responsable des expositions du musée Jacquemart-André, Amélie Carriere, Régisseur des expositions du musée Jacquemart-André, Livia Lérès et Bérangère Renard pour l’iconographie au sein de Culturespaces.
Scénographie
Hubert le Gall, designer français, créateur et sculpteur d’art contemporain, réalise des scénographies originales pour de nombreuses expositions, et notamment au musée Jacquemart-André avec Rembrandt intime (2016), De Zurbarán à Rothko, la collection Alicia Koplowitz (2017), Le jardin secret des Hansen, la collection Ordrupgaard (2017), Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris (2018), Caravage. Amis et Ennemis (2018), Hammershøi, le maître de la peinture danoise (2019) et la Collection Alana (2019).