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Exposition
Caravage à Rome
Amis & ennemis
À l’automne 2018, venez découvrir une exposition consacrée à Caravage (1571 – 1610), figure emblématique de la peinture italienne du XVIIe siècle. Pour cet événement unique,10 chefs-d'oeuvre de Caravage, dont 7 jamais présentés en France, seront réunis pour la première fois dans une exposition et dialogueront avec des oeuvres d'illustres contemporains comme le Cavalier d'Arpin, Orazio Gentileschi ou Giovanni Baglione.
Une exposition événement
Provenant des plus grands musées italiens, comme le Palazzo Barberini, la Galleria Borghese et les Musei Capitolini à Rome, la Pinacoteca di Brera de Milan, les Musei di Strada Nuova à Gênes ou le Museo Civico Ala Ponzone de Crémone, ces toiles extraordinaires permettront de retracer la carrière romaine de Caravage (1592 – 1606) jusqu’à l’exil. Elles dialogueront avec les œuvres d’illustres contemporains, comme le Cavalier d’Arpin, Annibal Carrache, Orazio Gentileschi, Giovanni Baglione ou Ribera, afin de dévoiler toute l’étendue du génie novateur de Caravage et de rendre compte de l’effervescence artistique qui régnait alors dans la Cité éternelle.
Un artiste hors-du-commun au cœur de la scène artistique romaine
Né en 1571, Michelangelo Merisi, dit Caravage, va révolutionner la peinture italienne du XVIIe siècle par le réalisme de ses toiles et par son usage novateur du clair-obscur, et devenir le plus grand peintre naturaliste de son temps.
L’exposition sera consacrée à la carrière romaine de Caravage et au milieu artistique dans lequel il a évolué : comme les études les plus récentes l’ont montré, le peintre entretenait des relations étroites avec le cercle intellectuel romain de l’époque. L’exposition s’intéressera ainsi aux rapports de Caravage avec les collectionneurs et les artistes, mais aussi avec les poètes et les érudits de son temps, liens qui n’ont jamais fait l’objet d’une exposition.
Il s’agira tout d’abord d’évoquer la vie à Rome au début du XVIIe siècle, en montrant l’activité des ateliers des grands peintres, dans lesquels Caravage fait ses premières armes. C’est aussi à cette période qu’il fait des rencontres qui vont être déterminantes pour sa carrière, celles du marquis Giustiniani (1564 - 1637) et du cardinal Francesco Maria del Monte (1549 - 1627): ils deviennent deux des plus grands mécènes de Caravage et lui adressent de nombreuses et prestigieuses commandes. Évoquer ces collectionneurs et leurs palais, fréquentés par les amateurs et les artistes, permettra aussi de montrer l’influence de Caravage et de ses thèmes sur les peintres européens.
Après les amis et les soutiens de Caravage, l’exposition s’attachera à présenter ses ennemis et rivaux présents sur la scène artistique romaine de ce temps. Caravage, qui ne voulait pas être imité et qui le fut pourtant malgré lui, s’est parfois opposé à ses contemporains, à l’occasion de discussions, de rixes, et même de procès.
L’exposition s’achèvera sur l’épisode de la rixe de 1606, au cours de laquelle Caravage tue Ranuccio Tomassoni, et sur les derniers jours de l’artiste à Rome. Condamné à mort à la suite de cette rixe fatale, Caravage est contraint à l’exil et meurt en 1610, sans avoir pu regagner Rome.
Visuel bandeau : Michelangelo Merisi, dit Caravage, Le Jeune Saint Jean-Baptiste au bélier - © Roma, Sovrintendenza Capitolina ai Beni Culturali
L'équipe
Commissariat
Francesca Cappelletti est professeur d’histoire de l’art moderne à l’Université de Ferrare, et fait également partie du comité scientifique de l’Institut d’études de la Renaissance. Diplômée en 1987 de l’Université de Rome La Sapienza avec une thèse sur la peinture de la fin du Quattrocento romain, elle a étudié au Warburg Institute à Londres et au Collège de France à Paris. Elle s’est ensuite consacrée à une étude sur le collectionnisme italien, de la Renaissance au XIXe siècle, et ses recherches sur la célèbre Galleria Doria Pamphilj à Rome ont été utilisées pour le réaménagement de la collection en 1996.
Pierre Curie est conservateur en chef du patrimoine. Spécialiste de peinture italienne et espagnole du XVIIe siècle, il a également travaillé sur celle du XIXe siècle français au musée du Petit Palais où il a commencé sa carrière de conservateur. Par la suite chargé du domaine de la peinture à l’Inventaire général, il a co-rédigé et conduit le Vocabulaire typologique et technique de la peinture et du dessin (paru en 2009). Nommé responsable de la filière peinture du département restauration du Centre de recherche et de restauration des Musées de France en 2007, il a coordonné et suivi quelques grandes restaurations de tableaux des musées nationaux (Léonard de Vinci, Titien, Rembrandt, Poussin…). Actuellement directeur de la Revue de l’Art, Pierre Curie est conservateur du musée Jacquemart-André depuis janvier 2016.
Production
Pour la préparation de cette exposition, Milly Passigli, Directrice déléguée de la programmation, Agnès Wolff, Directrice de la production culturelle, Éléonore Lacaille et Federica Fruttero, Responsables des expositions pour le musée Jacquemart-André, Amélie Carrière et Aude Chaufourier, Régisseuses pour le musée Jacquemart-André.
Scénographie
Hubert le Gall est un designer français, créateur et sculpteur d’art contemporain. Depuis 2000, il réalise des scénographies originales pour de nombreuses expositions, et notamment au musée Jacquemart-André avec Rembrandt intime (2016), De Zurbarán à Rothko, la collection Alicia Koplowitz (2017), Le jardin secret des Hansen, la collection Ordrupgaard (2017), ou encore Mary Cassatt, une impressionniste américaine à Paris (2018).