En raison de l'affluence, la réservation en ligne est très fortement conseillée. Un temps d'attente très important est à prévoir en cas d'achat sur place.
Les salons privés
Le salon des tapisseries
Ce salon, dit des tapisseries, vous introduit dans une série de salons plus intimes qu’Edouard André et sa femme affectaient à leur vie privée et à leurs affaires. Ce salon est l’antichambre précédant leur cabinet de travail. Il offre la particularité d’avoir été adapté aux dimensions des tentures qui le décorent, qu’Edouard André possédaient déjà avant la construction de l'hôtel.
Les trois tapisseries faisaient partie d’un ensemble dit des "Jeux russiens", tissé à la manufacture de Beauvais d'après les cartons de Jean-Baptiste Le Prince, un élève de Boucher. Elles représentent "La Danse", "Le Musicien" et "La Diseuse de bonne aventure".
Le parquet est recouvert d’un tapis de la Savonnerie sur lesquel se dresse un chevalet qui présente le seul ornement peint du salon, une gouache du vénitien Guardi. Quant aux meubles, ils portent des estampilles prestigieuses : Othon, Joseph, Riesener.
Le cabinet de travail
C’est dans cette pièce qu’Edouard André puis Nélie Jacquemart organisaient leur vie quotidienne et recevaient leurs relations d’affaires. Curieusement, ce salon n’est pas aménagé à la façon austère d’un cabinet ministériel, mais présente au contraire un décor intime composé des objets qu’ils préféraient. On retrouve au mur une série de tableaux de grands maîtres français du XVIIIe siècle : Fragonard, Lagrénée, Coypel, Pater, Greuze. Une fresque de Tiepolo provenant d’un palais vénitien décore le plafond.
Pour l’aménager, les époux André rassemblent des meubles tout aussi prestigieux : fauteuils estampillés Chevenat recouverts de tapisseries d’Aubusson, secrétaire en laque du Japon orné de bronze dorés attribués à B.V.R.B., commode Louis XV en bois de rose avec marqueterie en bois de violette attribué à l’ébéniste Joseph Baumhauer, bureau Louis XV estampillé par Jacques Dubois, l’ébéniste préféré du roi.
Le boudoir
Ce boudoir, tout comme la pièce suivante, fut d’abord destiné à accueillir l’appartement privé de Nélie Jacquemart : dans cette pièce, sa salle de bains et dans la suivante sa chambre. Mais quelques années plus tard, Nélie a souhaité se rapprocher de son mari. Elle se fait alors installer une nouvelle chambre près de la sienne. C'est à ce moment là que cette pièce devient un boudoir.
Le Portrait de la Comtesse Skavronskaïa peint par Elisabeth Vigée Lebrun rappelle le goût de la cour royale et celle qui fut l’interprête privilégée de Marie-Antoinette tandis que le Comte Français de Nantes peint par David, évoque la rigueur de l’étiquette impériale. Le plafond de Tiepolo représente des Allégories de la Justice et de la Paix. Un mobilier de style Louis XVI en bois doré et des tableaux de maîtres forment un ensemble cohérent d’époque néo-classique.
La bibliothèque
Chambre à coucher de Nélie Jacquemart devenue bibliothèque, cette pièce est la plus reculée de l’hôtel. Les deux époux s’y retrouvaient pour consulter les catalogues de vente et décider de leurs futurs achats.
Le mobilier de la pièce est de style et d’époque Louis XIV, dont le Cabinet Fontanges, offert par le roi à Mademoiselle de Fontanges est le fleuron le plus étonnant. Aux murs, vous découvrez une série de tableaux flamands et hollandais du XVIIe siècle. Dès 1865, Edouard avait acquis le Portrait du docteur Tholinx par Rembrandt. Plus tard s’y est ajoutée la célèbre petite scène des Pèlerins d’Emmaüs peinte, elle aussi, par Rembrandt. Autour de cette peinture infiniment précieuse, des portraits et des paysages réunissent les noms prestigieux de Van Dyck, Frans Hals, Philippe de Champaigne, Ruysdaël.
Le fumoir
Le fumoir est une pièce conçue pour les conversations de l'après-repas entre hommes devant la cheminée. Alors que Nélie se réfugiait dans un petit salon pour raconter à ses amies ses dernières découvertes en Italie, Edouard entrainait ici les hommes pour parler d’affaires ou de voyages et pour fumer devant un bon feu qui brûle dans la cheminée.
Mis à la mode par le Second Empire, les fumoirs étaient généralement aménagés dans un style oriental. Celui-ci s'inscrit dans cette tradition en rassemblant des objets rapportés de voyages lointains. Edouard André avait fait tendre les murs de simili cuir de Cordoue en papier maché et décorer le plafond d’une peinture représentant La Dispute de Minerve et de Neptune sur la fondation d’Athènes réalisée par un disciple du Tintoret. La cheminée a été rapportée de Venise.
Les portraits anglais qui, aujourd'hui, décorent la pièce, ont été achetés par Nélie lors d'un long séjour en Angleterre.