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Tête de vieillard

Jean-Honoré Fragonard (1732 - 1806)

Vers 1765, huile sur toile, 53 x 42 cm

Pourquoi est-ce un incontournable ?

Cette toile est une occasion pour l’artiste de se livrer au bonheur de peindre. Cette œuvre montre comment Fragonard, grand virtuose, utilise avec brio la matière picturale ainsi que les ombres et la lumière.

Mur de droite en entrant
Salon de musique

Le vieil homme se présente presque de face, la chemise, largement ouverte. Ses joues creuses, sa peau couperosée et tachetée et sa barbe indisciplinée sont rendues dans une pâte épaisse et vigoureuse. Chaque coup de pinceau est visible et des accents chauds et lumineux viennent animer cette matière. En contraste, le manteau et la toque jouent sur les nuances de gris. Le fond nu, mais d’une belle densité, forme, autour de la tête, comme un halo qui la met en valeur. Fragonard n’est pas le seul à utiliser le motif du vieillard barbu, qu’il partage avec de nombreux artistes français du XVIIIème siècle.

En détail

Sur la chemise blanche à la bordure de galons dorés que porte le vieillard, le boutonnage se fait par un médaillon. Celui-ci porte l’initiale « F » : peut-être celle du peintre ?


 

Le saviez-vous ?

Ce portrait n’est pas unique dans l’œuvre de Fragonard : il a fait d’autres études de têtes ainsi qu’un célèbre groupe de « têtes d’expression ». La prédilection pour ce motif est surtout marquée à son retour de Rome, au début des années 1760, alors qu’il prépare sa peinture de réception à l’Académie.