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Vierge à l’enfant
Vers 1470, tempera sur bois, 61 x 41 cm
Pourquoi est-ce un incontournable ?
Peu d’œuvres du Pérugin appartiennent à cette période, ce qui rend ce panneau particulièrement précieux. Même s’il est encore très loin du style doux que le peintre élabore au cours des années suivantes, le caractère sculptural de la composition et le soin apporté au dessin ont permis de lui attribuer avec certitude.
Remarquez la position analogue de l’enfant Jésus dans cette œuvre du Pérugin et dans celle de Botticelli. Cette similitude s’explique par le fait que les deux jeunes peintres se trouvaient dans le même atelier et qu’ils copient un prototype d’Andrea Verrocchio. On peut distinguer chez ce peintre d’origine ombrienne une influence flamande dans le souci du paysage et de l’atmosphère qui n’existent pas dans la tradition florentine, celle de Sandro Botticelli.
En détail
Longtemps ce panneau fut attribué à Pallaiuolo, en raison des influences perceptibles de l’école flamande dans celui-ci. C’est notamment le traitement des bijoux que porte la vierge dont le rendu réaliste est caractéristique de cette école, qui ont induit en erreur les spécialistes.
Le saviez-vous ?
Cette œuvre reprend l’un des thèmes de prédilection de l’artiste, celui des madones à mi-corps. Il exploitera ce sujet toute sa vie et à de très nombreuses reprises avec des variations stylistiques selon les périodes. Il innovera dans leur représentation, préférant au traditionnel fond doré de ses précurseurs, un arrière-plan paysager. La madone devient alors une véritable personne, une simple mère avec son enfant.